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René Serge Blanchard Oba, récemment empêché de sortie du territoire congolais a exprimé son indignation devant la presse pour dénoncer cette interdiction. Le président du Mouvement pour la solidarité et le développement (MSD), René Serge Blanchard Oba qui devait se rendre à Paris pour des raisons de santé avait été interpellé le lundi dernier à l’aéroport international Maya-Maya.
L’homme politique qui soutient avoir obtenu des assurances verbales du cabinet de Denis Sassou Nguesso ne comprend rien à son empêchement de sortir du territoire congolais. Il devait voyager pour se faire soigner à la suite d’un accident de circulation dont il a été victime, il y a quelques temps. Mais, il va devoir encore attendre le bon vouloir du régime. Selon les médecins, M. Oba est porteur d’un clou de 50 cm au fémur gauche et nécessite un examen médical. L’homme qui a montré son indignation, a rapidement établi le lien de son interdiction de sortie du territoire avec ses prises de positions politiques.
«Mon étonnement est donc grand de constater que je suis interdit de quitter le territoire national. Le lien pour moi est très évident. Il établit le rapport avec mes dernières prises de position sur la question du changement de la Constitution du 20 janvier 2002. Par ailleurs, notre détermination demeure intacte. C’est dans cette optique que nous avons résolu de batailler avec nos idées, nos arguments pour l’alternance démocratique en 2016 au Congo», a déclaré René Serge Blanchard Oba.
Pourtant, l’article 16 de la Constitution en vigueur au Congo garantit à tout citoyen le droit de circuler librement. René Serge Blanchard Oba demande que ce droit lui soit reconnu.
«Je n’ai tué personne, je suis un citoyen congolais libre, j’ai le droit d’aller me faire soigner. Ces faits graves et arbitraires sont caractéristiques d’un déni de liberté, de justice et de concorde nationale, en ce qu’ils créent, inutilement, des frustrations, psychodrame dans le pays», a-t-il martelé.
Le président du parti MSD appelle le régime de Sassou Nguesso à retrouver la voie de la sagesse et de l’humilité afin de faire triompher un État de droit.
«Ma communication se veut un cri de cœur, un appel à la sagesse en direction des autorités nationales afin qu’elles prennent le sens de la mesure et de responsabilité face à la nation», a conclu M. Oba.
Précisions qu’avant René Serge Blanchard Oba, Pascal Tsaty Mabiala, député de l’Union panafricaine pour la démocratie sociale, Gabriel Oba-Apounou, sénateur et membre du bureau politique du PCT, parti pourtant au pouvoir, et Rigobert Ngouolali, dirigeant d’un parti d’opposition ont subi le même sort. Et officiellement, aucune explication n’est donnée pour justifier ces empêchements.
(AVEC OEILDAFRIQUE)
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