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Les années scolaires 2013-2014 et 2014-2015 sont déjà perdues pour les ¾ des 1450 étudiants du Congo-Brazzaville, expulsés précipitamment de la RDC en avril 2014, en représailles de l’opération « Mbata ya Bakolo ». Que faire ?
Pour éviter une troisième année blanche à leurs enfants (2015-2016), les parents de ces étudiant, réunis au sein d’un collectif, interpellent la conscience des autorités de Brazzaville, afin qu’une solution alternative soit trouvée, à savoir :
1– Autoriser officiellement leur réinscription en RDC et payer la dette correspondant à leurs frais d’écolage dans les 33 instituts et universités qu’ils fréquentaient ;
2– Soit négocier leur inscription dans les écoles du Congo-Brazzaville, pour ceux dont les filières sont ouvertes sur place ;
3– Ou encore obtenir leurs inscriptions dans d’autres pays africains et européens.
Outre le chef de l’Etat, Denis Sassou-N’Guesso, que les parents des étudiants et les étudiants eux-mêmes n’ont pas encore rencontré, les autorités congolaises qui sont au courant de ce dossier sont légion. Aucune solution n’a été trouvée jusqu’à ce jour !
Il s’agit notamment du Conseiller technique du chef de l’Etat, président de la Cellule de crise sur les conséquences de l’opération « Mbata ya Bakolo » , Jean-Marie Kamba ; du Ministre de l’Enseignement supérieur, Georges Moyen ; de son homologue de l’Enseignement technique, professionnel, de la formation qualifiante et de l’emploi, Zoniaba ; de la Directrice de cabinet la ministre des Affaires sociales Emilienne Raoul ; du président de l’Association des parents d’élèves et étudiants congolais (APEEC), Christian Grégoire Epouma ; du premier vice-président de l’Assemblée nationale, Réné Dambert Ndouane ; du directeur de la documentation, chargé de mission du chef de l’Etat, le colonel Félix Ondaye ; du conseiller à l’éducation et à la formation qualifiante du président de la République, Louis Bakabadio ; du secrétaire général du Parti congolais du travail, Pierre Ngolo ; du ministre de la jeunesse et de l’éducation civique Anatole Collinet Makosso ; du ministre de l’Intérieur et de décentralisation, Raymond Zéphirin Mboulou ; du Recteur de l’Université Marien Ngouabi, Armand Moyikoua ; du directeur général de la police, Jean-François Ndengué ; du porte-parole de la police, le colonel Moukala Tchoumou ; du directeur général des renseignements généraux, le colonel Thomas Bakala Mayinda. Sans publier le ministre de la Santé et de la Population, François Ibovi, à qui le collectif des parents des étudiants expulsés, avaient suggéré d’intégrer quelques enfants dans les quotas des 600 jeunes congolais, formant la 2eme vague envoyée à Cuba, pour aller apprendre la Médecine. Peine perdu.
Les étudiants expulsés de la RDC et leurs parents n’ont pas manqué de solliciter une audience auprès du Maire de Brazzaville et vice-président de la COSPECO, Hugues Ngouelondelé. Celui-ci a orienté le dossier au premier secrétaire du Conseil municipal et départemental de Brazzaville, secrétaire général adjoint de la commission spécial de coopération (COSPECO) entre Brazzaville et Kinshasa, Emma Clesh Atipo Ngapi… Bref ! Le dossier n’a avancé d’aucun millimètre.
Mais, « il n’est jamais trop tard pour espérer et pour apprendre »
Toutefois, de l’avis du président du comité des Étudiants congolais expulsés du Congo-Kinshasa, Alban Kala ; ainsi que du Collectif de leurs parents, présidé par Philibert Obambet avec comme 1er vice-président Victor Nkounkou ; 2eme vice-président Joseph Balonga ; rapporteur Jean-Marie Kouakoua et secrétaire général Jean-Joseph Tchi-loemba), « il n’est jamais trop tard pour espérer et pour apprendre ».Autrement dit, « mieux vaut tard que jamais ». Les conséquences éduquent mieux que les conseils. Aux autorités congolaises de tirer les leçons de « Mbata ya Bakolo » pour la postérité. Car, l’on n’oubliera pas que les étudiants expulsés dans la précipitation étaient rentrés dans leur pays sans bagages. Ils sont sinistrés et méritent d’être pris en charge comme les sinistrés du 4 mars 2012.
Philémon MOUSSOKI
Journal Le Pélican