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Le 27 juin dernier dans la salle polyvalente du collège d’enseignement technique de Kinkala se sont retrouvés les fils et filles du département du Pool à la faveur d’une rencontre citoyenne organisée par le président Denis Sassou NGuesso. L’une des doléances posées au chef de l’Etat était de mettre de l’ordre au marché Bourreau de Makélékélé où les produits en provenance du Pool connaissaient une taxation sauvage de la part de la Mairie locale.
Le tristement célèbre le Marché Bourreau De Makélékélé, dans le premier arrondissement de Brazzaville, à quelques encablures de la commune, a été nommément cité, au cours de la rencontre citoyenne du Pool. Le cri d’alarme du Conseiller de la communautaire urbaine de Loumo n’est que l’expression de la colère que tous les habitants de ce département mijotaient tout bas. Les uns et les autres croyaient qu’après le départ des RDécens porteurs, les choses allaient changer, au contraire la situation s’est empirée de plus belle.
Le commun des congolais qui a eu déjà l’occasion de séjourner au marché Bourreau a du constater la présence des gros véhicules de marchandises et de transport desservant le département du Pool. Avec le marché Bouemda, à Talangai, c’est ici à Bourreau que les revendeurs viennent s’approvisionner. D’où la mobilité des acheteurs, vendeurs et autres personnes constatée du matin à l’après-midi. Ici on y trouve de tout et c’est ce qui fait la force de ce marché très fréquenté par les congolais.
Les autorités municipales locales ont saisi toutes ces opportunités pour se faire les poches. En effet, en dehors du prix du colis payé au transporteur, le propriétaire n’a pas le droit de le sortir du véhicule. La Mairie de Makélékélé a une équipe spéciale des personnes destinée à décharger les colis moyennant une taxe. Une fois à terre, le relais obligatoire est assuré par les porteurs identifiés pour l’emmener à une certaine destination. Ici, la taille du colis ne compte pas. Petit ou grand, le porteur doit s’en charger et les prix varient entre 500 et 3000 FCFA.
Après toutes ces transactions, c’est le consommateur final qui embatit. Pour un sac de foufou, en provenance du Pool, ramené à Brazzaville, le paysan doit débourser pour le ticket au moins 2500F CFA, ensuite 500 FCFA pour la taxe des déchargeurs dans le véhicule et enfin une somme de 1000 FCFA pour les porteurs. Un calcul rapide donne 4000 FCFA ajouté au ticket de transport du Paysan variant selon les villages, on est au moins à près 7 ou 8000 FCFA.
Et lorsque le paysan décide de vendre sa marchandise, il ne lésine pas sur le prix, au point de traumatiser les mamans ménagères qui crient au scandale et désormais ont pris la décision de faire directement des commandes dans les lieux de fabrication pour minimiser les coûts. Car acheter un sac de foufou de 50 kilos à 30 ou 40000 FCFA, c’est plus qu’inadmissible pour un pays où le réseau routier dessert presque tous les villages.
Tout compte fait, la doléance des ressortissants de Loumou sur la taxation sauvage des produits en provenance du Pool au marché Bourreau n’est qu’une sonnette d’alarme pour que le Maire Maurice Morel Kiwounzou mette de l’ordre au marché Bourreau. L’affaire qui est déjà arrivée aux oreilles du chef de l’Etat directement mérite une solution d’urgence afin que les têtes ne tombent pas. On dit souvent, un homme averti en vaut deux.
(Avec Mavulanews)
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