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Un haut responsable du premier parti de l’opposition congolaise s’est vu interdire lundi soir par la police d’embarquer à bord d’un vol Air France au départ de Brazzaville pour Paris, a-t-on appris mardi de sources concordantes.
« Les policiers m’ont dit verbalement que j’étais interdit de sortir du territoire national, sans autre explication. Ils ne m’ont brandi aucune note », a déclaré à l’AFP Pascal Tsaty Mabiala premier secrétaire de l’Union panafricaine pour la démocratie sociale (UPADS).
Contacté par l’AFP le porte-parole de la police nationale, Jules Monkala Tchoumou, a confirmé que M. Tsaty Mabiala s’était bien vu opposer une interdiction de sortie du territoire, sans être en mesure d’en donner la raison.
L’UPADS est le parti de l’ancien président de la République du Congo Pascal Lissouba, élu en 1992 et contraint à l’exil après la prise du pouvoir par Denis Sassou Nguesso, l’actuel chef de l’État, à l’issue d’une guerre civile de quelques mois en 1997. M. Tsaty Mabiala en assure de fait la direction au Congo.
« J’allais à Paris rencontrer ma famille et discuter de la politique avec les amis », a dit M. Tsaty Mabiala à l’AFP, affirmant que son voyage en France n’avait rien à voir avec la rencontre qui devait avoir lieu mardi à l’Élysée entre M. Sassou et le président français François Hollande.
L’opposant ajoute avoir déjà fait l’objet d’une interdiction de sortie en 2009 « pendant plusieurs mois pour des raisons inavouées ».
Âgé de 72 ans, M. Sassou, qui cumule plus de 30 ans à la tête de la République du Congo, a convoqué un « dialogue national » du 11 au 15 juillet pour discuter de l’organisation des futures élections et de l’avenir des institutions du pays.
L’opposition, qui a boycotté les consultations présidentielles organisées en mai et juin pour préparer ce forum politique, soupçonne que cette initiative n’ait d’autre but que de changer la Constitution du Congo pour permettre à M. Sassou de briguer un nouveau mandat en 2016, ce que la loi fondamentale lui interdit actuellement.
M. Tsaty Mabiala fait partie des opposants qui exigent la présence de « représentants de la communauté internationale » au « dialogue national » voulu par le président.
(Avec AFP)
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je recommande au gouvernement cogolais de respecté les droits de l’homme