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De nombreuses perturbations de la connexion Internet au réseau mobile sont constatées depuis le lancement, mardi, de la session de remplacement du Bac 2015 au Congo. Un phénomène qui serait lié à une parade contre la diffusion massive de fuites sur les réseaux sociaux et applications de messagerie mobile, auxquelles le pays avait assisté lors de la session annulée de juin dernier.
Plus d’Internet mobile ! La session de remplacement du bac 2015, annulée en juin dernier suite à des fraudes massives propagées via les réseaux sociaux et les messageries mobile, donne étrangement lieu, depuis mardi, à de nombreuses perturbations des connexions Internet.
Une solution pour le moins radicale pour contrer la fraude ? Le silence des opérateurs argue pour cette voie. Les 16 678 candidats appelés à plancher à nouveau sur l’examen national, avaient bénéficié, grâce au numérique, de fuites à ciel ouvert le mois dernier.
Les sujets du lendemain publiés sur le Web et par sms avaient provoqué, chaque jour pendant toute une semaine, une ruée dans les cybercafés du pays pour préparer lesdits sujets. Les autoroutes du Web sont désormais fermées pour travaux.
Plus de connexion entre 23H et 15h
Des ruptures de connexion constatées entre 23h et 15h, pénalisant les nombreux utilisateurs de l’Internet mobile. Contactées par nos soins, les deux principales sociétés de téléphonie mobile Airtel Congo et MTN Congo arguent une défaillance du système de connexion.
« J’ai une connexion mobile qui me permet d’utiliser mon téléphone comme routeur, et là j’ai beaucoup de mal j’ai dû me résoudre à prendre une autre connexion, c’est important pour mon activité » soupire Julien, jeune entrepreneur.
Léa, quant à elle, est furieuse. » C’est juste inadmissible, vu les prix de la connexion (jusqu’à près de 40 000 fr CFA par mois, ndlr), ils ne peuvent pas se permettre de nous couper la connexion sous prétexte qu’il faut éviter la propagation massive des fuites. C’est grave si on en arrive là », tonne-t-elle excédée.
Assourdissant silence des opérateurs télécom
Alors que les utilisateurs ne peuvent que constater penauds et impuissants ces coupures quelque peu intempestives, les sociétés de téléphonie mobile brillent par leur assourdissant silence.
Une carence de communication à mettre sans doute sur leur situation de monopole sur le marché. Et ce, malgré plusieurs rappels à l’ordre de l’Agence de Régulation des Postes et Communications Electronique.
Curieuse coïncidence que ce problème de connexion ne survienne d’ailleurs que dans cette tranche horaire 23h-15H. Celle-là même où les fuites de sujets s’échangeaient et se préparaient lors du faux départ de juin dernier.
Les réseaux sociaux et applications de messagerie avaient été épinglés comme responsables de cette propagation de la fraude.
La discrétion des opérateurs sur le phénomène amplifie la rumeur d’une mesure dissuasive. Une réponse, s’il en est, biaisée puisque, révélatrice de la faiblesse dans l’organisation et la gestion dudit examen.
Le rôle de l’internet mobile a eu le mérite de mettre en lumière une activité illicite qui semble avoir cours depuis un long moment. Mais reste la question des responsabilités.
Alors que quelques Congolais se montrent compréhensifs face à cette restriction, d’autres restent perplexes sur ce qui semblent une mesure abusive et restreignante. La responsabilité sur les fuites est sans doute à chercher du côté de la Direction des Examens et Concours.
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