

Brazzaville, la capitale congolaise, et ses environs connaissent depuis une semaine une pénurie sans précédent en produits pétroliers. Les autorités ne donnent aucune explication à cette situation, alors dans la ville les revendeurs de carburant à la sauvette ont refait surface.
Dans une station-service de Brazzaville, certains chauffeurs ont de petits yeux marqués par la fatigue. Ils y ont passé la nuit avec d’autres personnes. Munis de leurs bidons, ils attendaient tous sans espoir d’être servis. « On est là. On dort à la station pour attendre demain en vain, témoigne un chauffeur de taxi. Nous sommes dans l’attente du carburant. Il n’y a pas un motif qui justifie pourquoi le carburant devient rare sur le marché. On ne comprend pas. On est là à cause de ça ».
Dans d’autres stations, dès que quelques mètres cubes de super se font voir, les automobilistes sont à la merci des pompistes : « Les pompistes sont très demandés. Mais si tu as besoin de 25 litres, il faut donner d’abord 5 000 francs CFA [7,60 euros]. Pour faire le plein, il faut l’argent », confirme un autre conducteur.
Chez les revendeurs à la sauvette, qui s’approvisionnent eux-mêmes par des voies déguisées, le prix du super a beaucoup augmenté : « Avant-hier, j’ai acheté le litre à 3 500 francs. Si j’achète un litre à 3 500, dix litres vont me coûter combien ? 35 000. Celui qui va monter à bord de ce taxi va payer combien la course ? A 2 000 ou à 2 500 francs », explique un chauffeur de taxi.
Pas d’explication officielle au sujet de cette pénurie. On constate simplement que la course de taxi est passée du simple au double et que bon nombre d’activités tournent au ralenti.
Par RFI
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