Football : la Juventus Turin rejoint le FC Barcelone en finale de la Ligue des champions

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La joie des joueurs de la Juventus après le but d'Alvaro Morata contre le Real en demi-finale retour de la Ligue des champions à Madrid.
La joie des joueurs de la Juventus après le but d’Alvaro Morata contre le Real en demi-finale retour de la Ligue des champions à Madrid.

Douze ans après, la Juventus Turin a « refait le coup » au Real Madrid en se qualifiant aux dépens du tenant du titre pour la finale de la Ligue des champions, où l’attend désormais un immense défi face au FC Barcelone, tombeur du Bayern Munich et grandissime favori.

Rendez-vous est donc pris le 6 juin à Berlin pour l’épilogue de cette édition, qui confirme d’abord la renaissance du Barça, où Messi, toujours aussi fort, compose avec Neymar et Luis Suarez le trio d’attaque le plus redoutable et prolifique au monde (114 buts cette saison).

Mais cette saison a donc aussi sonné le retour au tout premier plan de la Juve, dernier grand nom d’un championnat italien en déclin et auteur face au Real d’un très grand exploit.

Même si sa dernière demi-finale de C1, justement face au Real Madrid, avait tourné en sa faveur en 2003 (1-2, 3-1), déjà avec Gianluigi Buffon dans ses cages, la « Vieille Dame » n’était cette fois pas favorite face à la bande de Cristiano Ronaldo, qui ambitionnait de devenir la première équipe depuis l’AC Milan (1989, 1990) à conserver son trophée.

Victorieuse à l’aller (2-1), elle a pourtant réussi à conserver son mince avantage avec un match nul 1-1 mercredi au stade Santiago Bernabeu.

Les Espagnols avaient pourtant ouvert le score (23e) sur un penalty signé Cristiano Ronaldo, accordé pour une petite faute de Chiellini sur James.

Mais en deuxième période, Morata, formé au Real et déjà buteur à l’aller, égalisait sur une passe décisive de Pogba et remettait les Turinois devant (57e).

La suite était tendue et équilibrée mais le Real n’a plus marqué et c’est le club italien qui va donc disputer sa 8e finale de Ligue des Champions (deux sacres 1985, 1996).

Cela se passera au stade Olympique de Berlin, qui n’offre que des bons souvenirs à ses deux magnifiques vétérans, Buffon et Andrea Pirlo, sacrés champions du monde avec l’Italie en 2006, en finale contre la France.

– Immense difficulté –

Mais avec le Barça, c’est une montagne qui lui fera face, sur laquelle viennent de se briser les ambitions de titre du Bayern Munich. Il n’y a en effet pas eu de miracle pour les Bavarois mardi à l’Allianz-Arena après le 3-0 concédé à l’aller, malgré une victoire 3-2 pour l’honneur.

Irrésistible au Camp Nou, où il avait un inscrit un doublé et donné une passe décisive à Neymar, Messi s’est cette fois contenté d’être à l’origine des deux buts du Brésilien, Suarez se chargeant des deux passes décisives.

Une illustration encore éclatante du niveau de jeu actuellement stratosphérique du trio « MSN » qui a marqué 25 des 28 buts barcelonais dans cette édition de Ligue des champions, dix pour Messi, neuf pour Neymar, six pour Suarez.

Mais sans Robben et Ribéry, les Bavarois ont tout de même marqué trois buts à cette équipe, dont deux dans le jeu par Lewandowski et Müller. Une preuve s’il en est que le Barça n’est pas infaillible.

« Le seul moyen pour le battre est de le priver de ballon », a estimé l’entraîneur du Bayern Pep Guardiola, qui a échoué à damer le pion à son ancienne équipe dont il a façonné les préceptes aujourd’hui savamment entretenus par Luis Enrique.

Mais cette tactique semble impossible à appliquer pour la Juventus et la difficulté sera immense pour les Italiens, même avec le retour de Paul Pogba, revenu à la compétition mercredi après six semaines d’arrêt.

Après son exploit face au Real, il en faudra à la Juve un autre, plus grand encore, pour perturber la marche en avant de ce Barça, qui vise un 5e sacre et qui n’a jamais perdu une finale de Ligue des champions (victoires en 2009 et 2011) avec Messi dans ses rangs.

Par l’AFP

Le président burundais Pierre Nkurunziza rentre à Bujumbura

Le président burundais Pierre Nkurunziza

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Le président burundais Pierre Nkurunziza
Le président burundais Pierre Nkurunziza

Le président burundais Pierre Nkurunziza, dont un général a annoncé mercredi la destitution, a quitté Dar es Salaam, où il devait prendre part à un Sommet sur la crise pré-électorale dans son pays. Il retourne à Bujumbura, a annoncé la présidence tanzanienne.

« Il est parti à cause de la situation prévalant au Burundi », a indiqué à Dar es Salaam Salva Rweyemamu, porte-parole de la présidence tanzanienne. La situation restait confuse mercredi soir à Bujumbura, où il n’était pas possible de savoir qui détenait les rênes du pouvoir.

Des « tractations » étaient en cours entre les deux camps « pour trouver une solution qui préserve les intérêts nationaux », a annoncé un haut gradé loyaliste à l’AFP. Il a ajouté que les deux parties étaient « d’accord pour ne pas verser le sang des Burundais ».

Coups de feu à Bujumbura
Dans le centre de Bujumbura, des coups de feu ont éclaté. La tension est particulièrement vive devant le siège de la radiotélévision nationale (RTNB) où, selon un employé, des gardes s’opposent à ce que des soldats qui ont fait défection au président accèdent au bâtiment.

« Les soldats qui ont mené ce coup d’Etat tentent d’entrer de force pour diffuser leur déclaration », a-t-il dit. L’annonce de la destitution du président a été lue sur des stations de radio privées, mais pas sur l’antenne de la RTNB.

Condamnation est-africaine
Les chefs d’Etat de la Communauté est-africaine (EAC) réunis à Dar es Salaam ont eux condamné « le coup d’Etat » annoncé à Bujumbura.

Dans une déclaration lue par le président tanzanien Jakaya Kikwete, hôte du Sommet, les chefs d’Etat ont également estimé que « les conditions n’étaient pas propices à des élections au Burundi ». Ils ont demandé « aux autorités burundaises de reporter les scrutins » législatif prévu le 26 mai et présidentiel prévu le 26 juin.

>> Lire aussi : Burundi – un général annonce la destitution du président Nkurunziza sur une radio

(ATS)

Burundi: un général annonce la destitution du président Nkurunziza sur une radio

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L'ancien chef du service de renseignements burundais, le général Godefroid Niyombare
L’ancien chef du service de renseignements burundais, le général Godefroid Niyombare

L’ancien chef du service de renseignements burundais, le général Godefroid Niyombare, a annoncé mercredi la destitution du président Pierre Nkurunziza, en déplacement à Dar es Salaam pour un sommet consacré à la crise ouverte par sa volonté de briguer un troisième mandat.

La présidence burundaise a de son côté affirmé sur Twitter que la tentative de coup d’Etat a échoué et que la situation est maitrisée.

Le président Pierre Nkurunziza est destitué de ses fonctions, le gouvernement est dissous, a annoncé, sur les ondes de la radio privée Insaganiro, le général Niyombare, limogé en février par le chef de l’Etat après lui avoir déconseillé de briguer un troisième mandat jugé inconstitutionnel par ses adversaires.

Il est institué un comité pour le rétablissement de la concorde nationale, temporaire et ayant pour mission entres autres le rétablissement de l’unité nationale et la reprise du processus électoral dans un climat serein et équitable, a ajouté le général Niyombare, précisant qu’il prenait la tête dudit comité, sans en préciser ses membres.

Il est demandé à toute la population de respecter la vie et les biens d’autrui, a poursuivi le général Niyombare.

Le président Nkurunziza se trouvait mercredi à Dar es Salaam, pour un Sommet des chefs d’Etat de la Communauté Est-africaine (EAC: Burundi, Kenya, Ouganda, Rwanda, Tanzanie) devant se pencher sur la crise au Burundi.

Ancien compagnon d’armes de Pierre Nkurunziza au sein de la rébellion hutu du Cndd-FDD, devenu le parti au pouvoir depuis la fin de la longue guerre civile (1993-2006), le général Niyombare est, dans son pays, une personnalité respectée pour sa droiture et est considéré comme un homme de dialogue.

Après la guerre, il était devenu chef d’état-major adjoint, puis chef d’état-major de l’armée burundaise. Nommé en décembre 2014 à la tête du Service national de renseignements (SNR), il avait été limogé moins de trois mois plus tard.

Le pays est agité depuis le 26 avril par un mouvement de contestation qui a déjà fait une vingtaine de morts depuis l’annonce de la candidature du président Nkurunziza à un troisième mandat.

Par l’AFP