Congo – Reportage : le Pool, sa culture et ses noms un peu particuliers

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Image d’archive|© Baudouin Maounda
Image d’archive|© Baudouin Maounda

La région du Pool a la particularité d’être celle qui s’oppose toujours à toute forme d’injustice, de dictature, d’annexion etc. Elle est l’incarnation de la Nation « Congo » dont ses originaires vouent un amour profond. Les plus farouches contestataires à la colonisation sont pour la plupart issus du Pool.

Quand le train Gazelle reçoit l’ordre de quitter la gare centrale de Brazzaville pour rejoindre Pointe Noire dans un voyage qui dure plus de 14 heures entre le riche paysage du Pool, du Grand Niari et le vert du Mayombe, les voyageurs retiennent leur souffle rassurés de l’heure de départ, mais incertains sur celle d’arrivée.

Le Vieux Massengo, bien installé dans son fauteuil bleu siffle sa première bière dans ce voyage qui le conduit à Nkayi où il a élu domicile après sa retraite comme agent de la Suco devenue depuis Saris. Lui qui est originaire du Pool plus précisément de Matoumbou essaie de remonter l’histoire du peuple Kongo et rappelle les liens historiques qui lient le Pool à la Bouenza. « Comme partout dans le monde, la bêtise humaine est passée par là et a voulu créer des antagonismes entre un même peuple appelé de force à vivre ensemble. » avant d’ajouter « C’est pourquoi je déteste les hommes politiques, pour leurs égos ils sont capables de diviser des familles entières profitant de la naïveté de celles-ci. »

Quand le train traverse le village de Matoumbou, le vieux Massengo ému, essaie de situer sa maison familiale et déplore l’état dans lequel se trouve le village. « Là bas, c’est la maison d’Alphonse Malanda » indique le Vieux Mass. A ce moment, une jeune étudiante lui rappelle porter aussi le nom Malanda et vient de Mouyondzi. « C’est ce que j’essaie de vous faire comprendre, le Pool et La Bouenza ont un même passé et avenir »

Pendant qu’il cite une kyrielle de noms dont ont en commun le Pool et la Bouenza, deux des jeunes assis en face de lui éclatent de rire jugeant bizarre certains d’entre eux. « Il faut avoir un papa méchant pour te donner le nom de Wamonampassi ! » fait remarquer un jeune, avant qu’un autre ne rajoute « Portant ce nom, tu ne connaitras que la souffrance toute ta vie. ».S’installe alors un débat entre les jeunes et le Vieux massengo qui tant bien que mal tente d’user à tout moment de sa sagesse pour calmer les ardeurs et le comportement moqueur des jeunes.

Des noms tels que

Oualembo Bahamboula Wamonampassi Wazebizonza Waboulamountou Nanitelamio Bisombolo Nsantoubantou Miambanzila Kintondisa Kinfouisa Kanda Diafouka, Bayizanamio,Bazebizonza Kounouanisa Kouloukouaya,Batolasont cités d’un air moqueur par les jeunes. « Un ami s’appelait Bisombolo au collège, et il était aussi un litigieux » dit un jeune.

Accompagnant parfois les jeunes dans le rire, le Vieux Mass conscient d’être en face d’une jeunesse moderne, s’érige en baobab « Tous ces noms ont chacun une portée culturelle Kongo » explique t il avant de conclure « Vous qui avez choisi de vous moderniser à vive allure, donnez à vos enfants les noms Le Coq, La Forêt…A chaque peuple sa culture… »

Par Lolakaya Congo

 

Sassou N’Guesso lance les travaux de construction des voies d’accès au stade de Kintélé

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Le président de la République saluant la population après avoir lancé les travaux
Le président de la République saluant la population après avoir lancé les travaux

Le président de la République a procédé le 8 mai à Talangaï, dans le 6e arrondissement de Brazzaville, au lancement officiel et à la visite des travaux de construction des voies d’accès au complexe olympique de Kintélé qui abritera dans quelques mois les 11e Jeux africains, dits jeux du cinquantenaire.

Les travaux dont la fin est espérée dans dix-sept semaines concernent la construction de deux échangeurs au niveau du carrefour « Keba na virage » et d’un viaduc de 2×2 voies (3e sortie nord de Brazzaville. Toujours dans le même cadre, il s’exécute également deux autres projets de réhabilitation, d’élargissement et de réaménagement de la RN2 dans son tronçon rond-point Mikalou-pont Djiri ainsi que la deuxième sortie nord de Brazzaville. « C’est un ensemble d’ouvrages intimement intégrés, communiquant étroitement entre eux, qui se conçoivent pour créer une parfaite symbiose et une fluidité entre la ville de Brazzaville et l’épicentre des Jeux africains situés à 7 km », a indiqué le ministre chargé de l’Aménagement du territoire et de la Délégation générale aux grands travaux, Jean Jacques Bouya en présentant les ouvrages.

Selon lui, l’étude des voies d’accès au complexe de Kintélé a révélé qu’il est possible d’assurer en un temps record, l’acheminement de 35 000 spectateurs par bus en trois rotations, 25 000 par véhicules privés et 12 223 personnes par taxis. En effet, il est prévu la réalisation d’un premier échangeur à « Keba na virage » avec un passage supérieur permettant les échanges entre les avenues des Trois-Martyrs, Marien-Ngouabi et la troisième sortie nord. Un deuxième échangeur avec un passage supérieur sera construit à hauteur du ruisseau Kélékélé pour fluidifier les échanges entre la deuxième sortie nord et la troisième sortie. Les travaux réalisés actuellement à 45% par la société SGEC Congo pour un montant de 28,1 milliards FCFA, concernent aussi le réaménagement de l’avenue des Trois-Martyrs sur 660 m entre l’école Fleuve-Congo et le carrefour Keba na virage et la réalisation de la rampe d’accès sud du viaduc sur 1 km.

Quant à la construction du viaduc de 2×2 voies (3e sortie nord de Brazzaville), les travaux sont exécutés à 67% par la société China road & bridge corporation (CRBC) pour un montant de 102, 5 milliards FCFA. Ils portent, entre autres, sur la réalisation d’un ouvrage d’art de 7 km le long du fleuve-Congo, de type viaduc à travées indépendantes par poutres précontraintes. Il y est aussi prévu la réalisation de la rampe d’accès nord du viaduc sur 800 m. Le contrôle des deux lots est assuré par la société française Egis International.« Le viaduc permettra aux touristes et aux défenseurs de la nature de contempler la pittoresque et ressuscitée baie de Ngamakosso en passe d’être valorisée en ville du futur, dans un projet harmonieux. La réalisation de ce chantier est finalement venue ressusciter un site qui partait à l’abime et qui n’accrochait pas grand monde », a rappelé Jean Jacques Bouya.

S’agissant des autres travaux, ils sont liés à la réhabilitation, l’élargissement et au renforcement de la chaussée existante circulable de 7 m à 9 m, avec création des arrêts de bus hors chaussée. Ceci sur la RN2, le tronçon rond-point Mikalou-pont Djiri sur une longueur de 14,30 km. Le chantier est exécuté à 35% par la société Andrade Gutierrez pour un coût de 40, 8 milliards FCFA et le contrôle est assuré par le bureau d’études Afri-Congo. Le dernier volet consiste au réaménagement de la deuxième sortie nord de Brazzaville. Il s’agit notamment du renforcement de la chaussée existante et la réfection des trottoirs et des équipements de la route dans la zone périurbaine, entre la rivière Kélékélé et le pont sur la Djiri. Le niveau d’exécution des travaux réalisés en duo par le groupement Colas pour un montant de 55, 3 milliards FCFA, est estimé à 20%.

Le ministre de l’Aménagement du territoire a enfin déclaré que le projet consistant à rallier le pont du Djoué au viaduc Kintélé, en passant par la Case de Gaulle, le restaurant Mami Wata, la Slog, le rond-point St Tropez, hôpital de Talangaï et « Keba na virage » permettra un rééquilibrage de l’agglomération. Il s’agira d’un basculement presque régulier des flux automobiles et humains portés par l’activité qui s’annonce vitale dans la désormais ville de Kintélé. « D’ici à quelques mois seulement, pour rallier Mpila, Talangaï et Kintélé à partir de Bacongo, on ne sera pas obligé d’affronter l’engorgement du CCF, Congo-Pharmacie, la Gare centrale, Dragage et consort. On s’affranchira tranquillement au bord du fleuve, en suivant la corniche », a conclu Jean Jacques Bouya.

>>> À lire aussi : 11è Jeux africains – Sassou N’Guesso –  « contre vents et marées, les Jeux doivent se tenir comme prévu »

Rappelons que les 11e Jeux africains sont prévus du 4 au 19 septembre à Brazzaville.

© Adiac-Congo

Le président rwandais Paul Kagame, appelle Nkurunziza à prendre ses responsabilités

Le président rwandais Paul Kagame

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Le président rwandais Paul Kagame
Le président rwandais Paul Kagame

Le président rwandais Paul Kagame, en déplacement en Suisse, appelle son homologue burundais Pierre Nkurunziza à prendre ses responsabilités, se demandant comment il veut rester au pouvoir alors que son peuple exige son départ.

Kagame, dont les propos sont repris sur la page twitter de la présidence rwandaise, s’exprimait vendredi à l’occasion d’un symposium international à l’Université de St Gall en Suisse.

Le Burundi traverse une profonde depuis que l’actuel président Pierre Nkurunziza a été désigné par son parti le 26 avril pour briguer un nouveau mandat à la tête de son pays qu’il dirige depuis 10 ans.

L’opposition et la société civile manifestent depuis contre cette candidature arguant que la constitution du Burundi et les accords de paix signés en Tanzanie en 2000 n’autorisent pas un troisième mandat.

« Si vos citoyens vous disent nous ne voulons plus de vous comme dirigeant, comment alors dites-vous je reste, que vous le vouliez de moi ou non ? », s’est interrogé le président rwandais.

« La question n’est pas le troisième mandat ; c’est la performance », a poursuivi Kagame à qui les partis politiques reconnus au Rwanda demandent de briguer un troisième mandat alors que l’actuelle constitution rwandaise n’en prévoit qu’un maximum de deux.

L’opposition en exil et les observateurs étrangers y voient une manœuvre du président et de son parti.

Kagame, qui a été souvent interrogé sur la question, répond qu’il appartiendra au peuple rwandais de décider à l’expiration de son second mandat.

« Nous ferons de notre mieux pour nous occuper des réfugiés (burundais) mais ceci n’est pas la question. La question est comment pouvons-nous arrêter de produire des réfugiés ? », a estimé le président rwandais, dont le pays abrite déjà, plus 20.000 Burundais ayant fui, suite à la nouvelle crise dans leur pays.

« La première responsabilité incombe aux autorités du Burundi, elles ont besoin de faire davantage pour arrêter les mouvements de réfugiés », a ajouté Paul Kagame.

Un sommet spécial de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC), dont font partie le Rwanda et le Burundi, doit se tenir mercredi prochain à Dar es Salaam en Tanzanie, sur la situation actuelle au Burundi.

Par l’APA

Congo : l’Ambassade de France organise une formation intensive à l’endroit des journalistes

l’Ambassade de France à Brazzaville

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l’Ambassade de France à Brazzaville
L’Ambassade de France organise une formation intensive à l’endroit des journalistes

l’Ambassade de France organisera à Brazzaville, du 26 au 30 mai une session de formation intensive au profit d’une dizaine de journalistes congolais.

Ce séminaire sera animé par Mme Valérie PARLAN, intervenante expérimentée du centre de formation professionnel des journalistes(CFPJ) de Paris, portera sur le thème « Écriture et traitement de l’information ».

Ce séminaire comprendra de nombreux exercices pratiques, des mises en situation et la mise à disposition d’un vaste corpus documentaire et pédagogique, cette formation permettra d’éprouver la rigueur journalistique des journalistes retenus et de renforcer leurs compétences rédactionnelles.

Les candidatures à ce stage sont ouvertes aux titulaires d’un diplôme en Sciences et techniques de la Communication (STC) depuis au moins 5 ans OU aux journalistes ou pigistes employé depuis plus d’un an par un média congolais (presse écrite – papier ou web – et audiovisuel).

Les candidats devront être âgés de moins de 45 ans, justifier d’une expérience pertinente comme journaliste ou pigiste et, enfin, maîtriser parfaitement la langue française, orale et écrite.