L'exemple burkinabè n'a pas découragé des présidents africains d'un troisième mandat inconstitutionnel
L’exemple burkinabè n’a pas découragé des présidents africains d’un troisième mandat inconstitutionnel

Les troisièmes mandats « de trop » au cœur de la polémique africaine (Encadré)

Alors que de récents développements pourraient préjuger du recul de cette pratique (Burkina Faso, RDC), le contournement des limites constitutionnelle de deux mandats présidentiels continue de défrayer la chronique politique de nombreux pays africains, à l’instar du Rwanda, du Congo ou du Burundi.

Au Burundi, ce sont 6 partis politiques de l’opposition qui manifestent, mercredi, contre l’intention présumée du Président Pierre Nkurunziza, à se présenter pour un nouveau mandat, dans l’élection de juin prochain. Des frondeurs du parti présidentiel, CNDD-FDD (conseil national de défense de la démocratie-forces de défense de la démocratie) se sontégalement joints à ces partis en appelant même les militants du parti au pouvoir à participer à cette manifestation.

Le camp de celui qui avait exceptionnellement accédé à la Magistrature suprême, en 2005, par la voie du suffrage universel indirect en vertu de l’Accord de paix d’Arusha de 2000, soutient que le président sortant peut se faire réélire de nouveau en 2015, son premier mandat ne devant être comptabilisé, l’article 96 de la Constitution associant la limitation des mandats à l’élection au suffrage universel direct. Le cas Nkurunziza rappelle ainsi celui de l’ancien président sénégalais Abdoulaye Wade, qui a pu intenté, quoique sans succès, une candidature pour un troisième mandat en 2012, au motif que seul son quinquennat de 2007 pouvait être comptabilisé, son septennat de l’an 2000 ayant couru sous une ancienne constitution. 

Les opposants burundais, réfutent, quant à eux, cette interprétation en se référant au même Accord d’Arusha, considéré comme une norme « supra-constitutionnelle » qui prévoit, aux fins de favoriser la réconciliation nationale, que « nul ne peut exercer plus de deux mandats présidentiels », sans préciser la nature de ces mandats.

Si la question se pose au Rwanda voisin, c’est avec moins de tension. Le deuxième septennat de Paul Kagamé n’arrive, en effet, à échéance qu’en 2017, et en mars 2015, le président rwandais se dit favorable, à titre personnel, à quitter le pouvoir. Faire rempiler de nouveau ce président, au pouvoir depuis le début des années 2000, qui a été le champion de la reconstruction après la guerre civile dans ce pays, semble être la mission de son parti, le Front patriotique rwandais (FPR) où ils sont nombreux à vouloir modifier la Constitution.

Des observateurs font toutefois remarquer que Kagamé ne se prononcera définitivement sur la question de sa réélection en 2017 qu’à l’aune du succès ou de l’échec, réalisé par certains de ses homologues africains, notamment outre-Rweru.

La même question pourrait se poser pour le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, selon les mêmes observateurs, quoique celui-ci se soit défendu, en mars dernier, de vouloir réaménager la Constitution mauritanienne pour déblayer la route du palais présidentiel de Nouakchott en 2019.

Dans la République Démocratique du Congo, frontalière du Burundi et du Rwanda, le doute semble avoir été totalement dissipé. Un projet de loi électorale, suspecté par l’opposition, de provoquer par ricochet, le maintien du Président Joseph Kabila, au-delà du terme de sa limite constitutionnelle en 2016, avait été abandonné, après des manifestations, en janvier dernier, qui ont fait des dizaines de morts, selon le gouvernement.

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1 Comment

  1. Au Benin le President Boni Yayi nourit chaque cette viril ambition, de reviser la constitution du 11 Decembre 1990 afin de se presenter pour un nouveau mandat inconstitutionnel.
    Pour parvenir a cette fin, Boni Yayi est actuellement en campagne pour les candidants qu’I’ll a positionne sur les liste de son alliance de partis FCBE (Force Cauris pour un Benin Emmergent) comptant pour les legislatives du 26 Avril 2015. Son objectif est d’avoir la majorite (au moins 50 Depute) a l’Assemble Nationale. Une fois cet objectif atteint, I’ll pourra facilement reviser la constitution et se representer en 2016.


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