Prince Oniangué : «Il s’est passé quelque chose, c’est à nous de retenir ce qui n’a pas été pour l’avenir»

Prince Oniangué

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Prince Oniangué
Le capitaine des Diables Rouges, Prince Oniangué

« Dans cette défaite,  il y a des ingrédients pour les prochaines victoires », tel est le message que le capitaine des Diables rouges,  Prince Oniangué à voulu partager à tous  les fans de l’équipe nationale,  après  l’élimination en quart de finale de la CAN par les Léopards de la RDC.  

Prince Oniangué assimile l’avenir de l’équipe nationale à celui d’un bébé qui grandit  qui  doit obéïr à  la loi de la croissance avant d’acquérir de l’expérience. « Le 19 novembre nous avons parlé de la naissance d’un bébé. Aujourd’hui, le bébé grandi pas à pas. On y va  étape par étape. Aujourd’hui ce nouveau bébé, cette nouvelle destinée grandie remarquablement  parce qu’être qualifié avec sept points dans tous les groupes, c’est  vraiment quelque chose d’extraordinaire. Nous devons vraiment continuer sur ces valeurs, ces fondations d’unité, de respect, un état d’esprit remarquable afin de pouvoir avancer dans l’avenir. Nous avons commencé à bâtir quelque choses d’intéressant. Donc, à nous de continuer cette construction et de ne pas repartir à zéro », a commenté Prince Oniangué.

Le capitaine des Diables rouges a par ailleurs,  regretté le fait que ses coéquipiers et lui  n’ont pas su gérer le match, qualifiant cet inimaginable scenario au manque d’expérience de toute l’équipe, car tous les joueurs découvraient pour la première fois la CAN. « C’était une situation nouvelle pour nous,  parce qu’en fait mené deux à zéro depuis les éliminatoires, nous l’avons jamais connu, sauf contre le Soudan où  nous avons marqué à la dernière minute. A la 60e minute mené deux à zéro . C’était un nouveau scenario. Nous n’avons pas su gérer ce score. C’est vraiment regrettable, parce qu’il aura fallu densifier l’équipe pour pouvoir verrouiller  et garder cet avantage », a-t-il dit. Et d’ajouter : « Dans cette défaite, il y a des ingrédients pour les prochaines victoires. C’est  à  nous désormais de pouvoir et savoir gérer les scores. Quand-on mène 2-0, ce n’est pas normal de se faire remonter.  Nous devons savoir conserver le résultat. »

Il n’a par ailleurs pas manqué de mot pour remercier le seigneur pour l’esprit nouveau qu’il a communiqué à l’équipe sans perdre de vue  le soutien du chef de l’Etat, du ministre des Sports et de l’éducation physique et toute la nation congolaise, notamment lors du match nul et les deux victoires contre le Gabon et le Burkina Faso.

« Après le match , il s’est passé une chose. C’est à nous de retenir ce qui n’a pas été pour l’avenir. Nous ne sommes pas là à tirer sur une personne. Nous sommes là pour essayer se servir du négatif pour ramener du positif pour le futur. C’est l’expérience que nous sommes en train d’acquérir et que demain, cette génération aura deux ans de plus. Certains auront de l’expérience avec leur club. Ce qui va faire qu’on va murir. Nous espérons  que certains de nos joueurs signent dans les grands clubs. Et, tout cela va améliorer notre marche vers l’avenir. »

© Adiac-Congo

Claude Le Roy : «Mon avenir n’est plus important. Le plus important c’est l’avenir du football au Congo»

Le sélectionneur du Congo-Brazzaville, Claude Le Roy

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Le sélectionneur du Congo-Brazzaville, Claude Le Roy
Le sélectionneur du Congo-Brazzaville, Claude Le Roy

Au lendemain  de l’élimination du Congo en quart de finale de la Coupe d’Afrique des nations face aux Léopards de la RDC, Claude Le Roy a échangé avec la presse nationale sur les leçons à tirer  de l’élimination des Diables rouges en y évoquant son avenir.

Face à la RDC, il s’est déroulé un scenario imprévisible. Le Congo menait 2-0 avant d’être rattrapé et devancé au score. Cette élimination en quarts de finale, comment l’avez-vous vécue ?

Claude Le Roy : J’ai passé une nuit très mauvaise. J’étais déçu et anéanti. Ce n’est pas pour moi mais pour ces joueurs qui méritaient je pense autre chose et qui ont fait tellement d’efforts depuis un mois. C’est un groupe professionnel. Déjà on a eu ce bonheur de se qualifier pour cette coupe d’Afrique des nations quinze ans après puis terminer premier de notre groupe et premier de tous les groupes. Et puis ce quart de final est arrivé. Je pense qu’on a été victime un  peu de notre inexpérience, dans l’euphorie du deuxième but. On sait qu’après les buts, il faut se reconcentrer complètement. On était encore un petit peu sur les nuages, manque d’habitude de gestion de ces moments-là, peu de jeunesse internationale. Et puis,  il aurait fallu qu’on reste un peu plus longtemps à deux à zéro pour ne pas leur permettre de reprendre espoir. Ils sont revenus trop vite dans le match à deux à un. A deux à un but bien évidemment, le vent a changé de côté. Il a soufflé à leur dos parce que ce sont eux qui étaient les chasseurs en ce moment-là derrière le gibier Congo. Puis qu’ils avaient la possibilité alors que peu  de temps à deux à zéro, on sentait qu’ils avaient pris un coup sur la tête. A deux à un bien évidemment l’espoir regagnait leur camp. Et sur le deuxième but c’est comme si un coup de massue était tombé sur la tête des joueurs. Puis ils avaient du mal à se relever. Mais c’est la vie du football. C’est comme ça qu’on apprend ; c’est comme ça qu’on grandit et c’est comme ça qu’on gagne en maturité. Toutes les équipes ont connu ça dans leur trajectoire. C’est comme ça qu’on apprend. Je donnais l’exemple tout à l’heure de pleins d’histoires de football. On peut citer de milliers de matches où ça bascule. Parce que là c’était un problème mental. On croit qu’on y est arrivé et d’un seul coup, on commence à trembler sous la pression de l’équipe adverse. Je crois qu’à deux – un on avait encore une superbe occasion de 3-1 par  Fodé Doré . Je crois qu’en ce moment-là, il nous aurait permis de nous qualifier. Ce que je retiens, c’est la très belle image laissée par cette équipe du Congo. Beaucoup de gens ont aimé cette équipe. Elle a fait plaisir par sa générosité, son enthousiasme, sa solidarité. C’est une bonne expérience. Cela m’a rendu triste parce que j’avais tellement aimé conduire cette équipe en demi-finale. Mais ce que je retiens, c’est tout ce qu’ils ont fait avant.

 Durant toute la compétition vous avez longtemps réfléchi  avant d’arrêter votre équipe. Pour ce match contre la RDC quelle était la stratégie ?

 Elle aurait été assez facile parce qu’on savait qu’il fallait qu’on prenne un peu le jeu au milieu qui risquait d’être un petit peu en infériorité numérique parce qu’ils voulaient mettre beaucoup de puissance athlétique devant.  Je savais avant, J’en avais même  parlé . J’avais dit qu’on avait une équipe pour marquer des buts contre la RDC par contre on n’était pas à l’abri de leur incroyable potentiel athlétique offensif. Nous sommes tombés hier sur un grand Dieu-Merci Mbokani. Il a fait un match énorme. Il a montré un niveau de jeu incroyable et un investissement personnel incroyable. On est ainsi tombé sur une équipe qui a aussi beaucoup de qualités. Il ne fallait pas leur permettre d’espérer.

Des joueurs comme   Litsingi et  Bissiki  n’ont pas convaincu, pourquoi n’aviez vous pas pensé à  renforcer l’équipe après l’avance de deux buts ?

 Je pense que le doublant Litsingi-Marvin Baudry fonctionne parfaitement bien. En plus on a des joueurs qui ont de la qualité et qui n’ont pas de matches par exemple, Fabrice Ondama qui est un bon joueur et qui n’a pas joué depuis huit ou neuf mois en match officiel. Il n’est pas capable de faire un match plein. Nous l’avons repris petit à petit. Mais rien ne remplace le temps de jeu. Bien évidemment quand les joueurs manquent de temps de jeu, il leur est impossible de tenir sur une heure et demie. Avec Franci Listingi et Marvin Baudry, ça se passe parfaitement bien qu’avec Bouka Moutou et Dimitri  Bissiki.  En face de Bissiki il y avait Mabuati qui était un incroyable dribbleur. Et quand il est passé à gauche, il a posé les mêmes problèmes à Marvin. C’est le talent de chaque joueur qui fait la différence. Nous savons bien que nous avons une équipe qui a encore beaucoup de progrès à faire. On vient de très loin, et il y a encore beaucoup de travail à faire.

Comment entrevoyez-vous l’avenir de l’équipe nationale du Congo et aussi le vôtre ?

 Mon avenir vous le savez. Je ne cours pas derrière les contrats. Jamais ! On va en discuter tranquillement avec Sébastien en priorité. Je pendrai les décisions que j’ai à prendre. Je n’ai pas de souci de ce côté-là. L’équipe nationale a un avenir de qualité mais il faut savoir se situer. On n’est pas une des meilleures équipes d’Afrique ; Il y a encore beaucoup de travail à faire. Il est question d’aider maintenant les moins des 20 ans pour la CAN au Sénégal. Ça va être un moment important aussi pour l’avenir du football congolais d’avoir des moins de 20 ans  qui sont des vrais jeunes. Le respect des âges c’est surtout le plus important. Il ne faut pas faire la compétition en rajeunissant  de 4, 5, 6 ou 7 ans certains joueurs cela ne sert à rien. Vaut mieux perdre dans une compétition avec l’âge réel parce qu’on en tire profit pour l’avenir. Il faut continuer à travailler et surtout s’organiser pour les matches amicaux  de 27  et 31 mars et des 3 et 7 juin. Ce sont des dates FIFA et ce sont des matches qu’il ne faut pas manquer. Ça permet de voir de nouveaux joueurs et de progresser. Mon avenir n’est plus important. Le plus important c’est l’avenir du football au Congo. Je sais que de toutes les façons, quoi qu’il arrive, je serai toujours dans le football sur un terrain avec une équipe nationale ou autre dans les prochains mois. Ce n’est pas très important. Mon cas personnel n’a aucune importante. Vous savez, les cimetières sont pleins des gens indispensables. Je ne suis sûrement pas le plus indispensable.

© Adiac-Congo

 

Léon-Alfred Opimbat : « Notre football est revenu, avec fierté, sur le devant de la scène africaine, et ceci est votre œuvre »

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Léon-Alfred Opimbat, le ministre des sports, s'est exprimé devant la sélection congolaise, dimanche matin (crédits photo adiac)
Léon-Alfred Opimbat, le ministre des sports, s’est exprimé devant la sélection congolaise, dimanche matin (crédits photo adiac)

Dimanche matin, Léon-Alfred Opimbat s’est exprimé devant l’équipe et le staff des Diables rouges. Le ministre des Sports et de l’éducation physique  y a dressé un bilan globalement positif du parcours de la sélection nationale à cette 30è édition de la Coupe d’Afrique des nations (CAN), rappelant le soutien sans faille apporté par le gouvernement. Déplorant le scénario du match face à la RDC, il a appelé la Fédération, staff et joueurs à en tirer les leçons nécessaires. 

Face à la sélection congolaise, Léon-Alfred Opimbat a su trouver les mots justes : « Le Congo n’avait pas gagné le moindre match à une phase finale de la CAN depuis quarante et un an et vous avez su vaincre le signe indien en obtenant deux probantes victoires face au Gabon et au Burkina.  Vous êtes également parvenus à vous qualifier au second tour de cette compétition, rendant positif le bilan global de la participation congolaise. Notre football est revenu, avec fierté, sur le devant de la scène africaine, et ceci est votre œuvre ». Le ministre des Sports a par ailleurs rappelé l’apport du gouvernement quant aux bonnes conditions de la sélection nationale. « Vous êtes venus en Guinée Equatoriale avec l’onction du peuple congolais et avec la bénédiction du président de la République, qui vous a apporté tout son soutien. Je crois que l’on peut dire que le gouvernement, que je représente ici n’a jamais failli à ses obligations vous concernant », a-t-il expliqué, récoltant ainsi l’assentiment de l’auditoire.

Lucide, Léon Alfred Opimbat a déploré la défaite, et son scénario douloureux, face aux Léopards de la RDC :« Lors de ce quart de finale, vous avez réussi à marquer deux buts, avant d’accomplir l’exploit, négatif, d’encaisser quatre buts. Il appartient désormais à la Fédération, au staff technique et à vous, joueurs, de faire le constat technique de cette défaite. Il faut en tirer les leçons nécessaires pour faire en sorte que cela n’arrive plus. Il en va de la progression de cette équipe, jeune et prometteuse. Il y aura d’autres compétitions, dans un avenir proche et, le parcours que vous avez accompli, lors de cette CAN, devra servir de socle ».

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CAN-2015 : Désolation à Brazzaville après la défaite des Diables rouges face aux Léopards de la RDC

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CAN-2015 : Désolation à Brazzaville après la défaite des Diables rouges face aux Léopards de la RDC
CAN-2015 : Désolation à Brazzaville après la défaite des Diables rouges face aux Léopards de la RDC|© Facebook

Les populations de Brazzaville ont accueilli dans la désolation sur fond de révolte, la défaite des Diables rouges face aux Léopards de la RD Congo 4 buts à 2 en érigeant les barricades sur la voie publique.

Dès le coup de sifflet de cette rencontre, les supporters des Diables rouges sont sortis dans les rues pour manifester leur mécontentement suite à la défaite de leur équipe.
Ils ont érigé les barricades sur la voie publique avec des pierres, la ferraille de carcasses de voitures, malgré la présence des forces de l’ordre.

D’autres sont allés plus loin en saccageant les véhicules de transport en commun.

« Les Dieux du sport ont eu raison. Je me demande dans quel état serait Brazzaville aujourd’hui si on avait gagné ce match, s’interroge un brazzavillois qui a vu sa voiture détruite par des jets de pierres.

A l’heure actuelle, Brazzaville est devenue une ville morte, la police sillonne la ville pour retirer les barricades, en jetant des gaz lacrymogène sur les manifestants.

 

Un calme plat règne sur la capitale politique du Congo avec de nombreuses arrestations opérées par la police chez les manifestants surtout dans zone nord de la ville. On parle déjà d’un lourd bilan de dégâts matériels.

APA