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Deux pays frontaliers, appartenant à un même ensemble économique régional, la République du Congo et le Gabon sont désormais connectés par une route bitumée qui à coup sûr accélérera les mouvements des personnes et des biens entre les deux pays.
Il s’agit de la route Oyo-Obouya-Boundji-Okoyo-Lékéty frontière du Gabon (247km) dont le segment Okoyo-Lékéty frontière du Gabon, long de 90km, a été mis en service de façon officielle le 15 décembre 2014 par le chef de l’Etat congolais Denis Sassou N’Guesso.
Plus de 46 milliards de francs CFA ont été engloutis dans la réalisation de l’ouvrage avec l’appui financier de la Chine. Les travaux ont été lancés en novembre 2011 pour une durée de 36 mois. Cette route à vocation régionale, voire même continentale, consacre un pas déterminant dans le processus d’intégration en Afrique centrale où l’on note encore une faiblesse des infrastructures de transport.
«On ne peut pas désigner ici qui est Congolais, qui est Gabonais surtout que sur le plan ethnique, c’est les mêmes langues, les mêmes coutumes. Ici, c’est les notables congolais, de l’autre côté de la frontière c’est ceux du Gabon, dans les mêmes traditions, les mêmes valeurs. Après cette route d’intégration, il reste la route Ndende-Dolisie. Nous pensons que nous allons la réaliser avec la même volonté», a déclaré Denis Sassou N’Guesso, s’exprimant à la presse à la frontière du Congo avec le Gabon.
Fruit de la volonté des gouvernements des deux pays, cette route est un maillon du corridor allant de Libreville au Gabon à Bangui en République centrafricaine (RCA). Grâce à elle, la mobilité des personnes s’intensifiera entre le Congo et le Gabon. D’autres pays de la sous-région tireront également profit de cette route, à l’instar de la République démocratique du Congo (RDC).
Il suffit désormais aux voyageurs de traverser le Pool Malebo en provenance de la capitale de la RDC pour rallier le Gabon le même jour parcourant les 697km de route bitumée séparant Brazzaville à la frontière gabonaise.
Dernier-né des départements du Congo, la Cuvette-ouest était également le plus enclavé du pays et se tournait plus vers le Gabon. L’enclavement préjudiciable de ce département relève désormais du passé. Car, la Cuvette-ouest vient d’être nantie des routes bitumées permettant à ses habitants d’accéder sans difficultés à d’autres départements du pays.
«Les infrastructures de transport, notamment les routes, le rail, les ports et les aéroports jouent un rôle important dans le processus de structuration des économies nationales et régionales. Après l’inauguration de cette route, le potentiel du trafic virtuel hier deviendra une réalité. Elle permettra de déclencher le développement de la micro-économie de services par exemple», a estimé le ministre en charge de l’aménagement du territoire Jean Jacques Bouya.
Les travaux de construction de la route Okoyo-Lékéty frontière du Gabon ont été réalisés par la société chinoise CMEC et contrôlés par l’ingénieur conseil Fichtner. Près de 800 personnes, Congolais, Chinois et Européens ont participé à la réalisation de l’ouvrage.
Hormis cette route, le Congo envisage de construire une voie qui reliera Dolisie (Niari) à Ndendé (Gabon) sur près de 285km. Le ministre des travaux publics Emile Ouosso a fait observer que l’intégration sous -régionale appelait à la simplification des formalités administratives dans certains pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC).
«Une facilitation du transport pour être complète doit passer par la simplification des formalités d’entrée et de séjour dans certains pays de la CEEAC. Parce que nous sommes tous dans cette Afrique centrale les privilégiés d’une zone très riche où la paix et l’harmonie sont écrites sur les tables laissées par nos ancêtres et toujours promues par nos gouvernements», a-t-il dit.
© Congo-site
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