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La perspective de l’élection présidentielle de juillet 2016 au Congo impacte sur la vie politique nationale. «Partira ou partira pas?», voilà la question qui commence à marquer la ligne de démarcation entre les acteurs politiques congolais. Au sein du P.C.T, certains cadres et militants entendent jouer un rôle déterminant dans l’enjeu qui se présente. Sachant que les courants sont admis au sein du parti, ils ont lancé la Dynamique Mwana Ndeya, qui entend promouvoir les idéaux exprimés par le président de la République, Denis Sassou Nguesso, dans son discours d’investiture de 2009.
Créée autour de Denis Christel Sassou Nguesso, député élu d’Oyo (département de la Cuvette), membre du bureau politique du P.C.T (Parti congolais du travail), directeur général adjoint de la S.n.p.c (Société nationale des pétroles du Congo), chargé de l’amont, la Dynamique Mwana Ndeya se constitue, au sein du P.c.t comme «un courant d’analyse et de propositions sur les sujets relatifs au développement national et local, travaillant au plus près des populations afin d’être un maillon complémentaire aux partis de la majorité présidentielle», dans l’optique de soutenir «l’action multiforme du président Denis Sassou Nguesso».
La création de ce courant politique, par les temps qui courent, n’est pas un hasard. Les événements au Burkina Faso, le discours du président français François Hollande à l’ouverture du dernier sommet de l’O.I.F (Organisation internationale de la francophonie) et les réactions qu’il a suscitées ont eu un grand impact, particulièrement dans les pays comme le nôtre où existe un débat sur le changement ou la révision de la Constitution. Il faut de l’imagination, de l’audace, l’esprit d’ouverture et le bon leadership pour avancer, estiment les tenants de la Dynamique Mwana Ndeya. Au sein du P.c.t, de plus en plus de cadres voient la nécessité d’un véritable sens d’innovation, de modernisme et d’action, devant les défis politiques, économiques et sociaux auxquels le pays est confronté aujourd’hui.
Lors de la première session du conseil fédéral de Brazzaville, par exemple, les participants ont évoqué certains maux qui minent la vie du parti et qui ont affecté ses résultats aux élections locales. C’est ainsi qu’ils recommandent, entre autres, que dorénavant, le choix des candidats aux élections se fasse de façon démocratique, après un travail d’investigation sur leur moralité et leur notoriété, en prenant en compte les attentes de la base. En clair, plus de candidat choisi par le sommet, mais par les militants. Par ailleurs, les problèmes sociaux auxquels le gouvernement n’apporte pas de solutions au plus vite finissent par créer un environnement hostile qui ne facilite pas le travail des candidats du parti au pouvoir. Celui-ci doit donc être exigeant par rapport au gouvernement sur la politique sociale. Certains cadres proposent même que les ministres membres du parti soient interpellés par le comité central, pour être entendus sur les actions menées au sein de leurs départements ministériels.
En somme, la Dynamique Mwana Ndeya entend relancer l’esprit du discours d’investiture du président Denis Sassou-Nguesso, en 2009, en luttant contre les antivaleurs et en faisant la promotion de la compétence. «Le Congo de la deuxième décennie du troisième millénaire sera ce que vous voudrez qu’il soit. De par votre comportement, votre intelligence et votre effort, vous engendrerez ce nouveau Congo, havre de paix et de prospérité pour tous. Mais alors, pour qu’il en soit ainsi, changez donc de mentalités! Laissez choir à jamais les mentalités d’assistés, de profiteurs, de personnes en quête perpétuelle de passe-droits et autres facilités. adoptez des comportements nouveaux et dignes! Adonnez-vous désormais à la rigueur du gain mérité et non aux délices trop faciles et honteux de la magouille…», avait dit le président Sassou Nguesso en 2009. Le combat ne semble pas avoir été gagné, alors la Dynamique Mwana Ndeya se fait le porte-étendard de ce combat. Mais, jusqu’où ira-t-il, dans la perspective de 2016? On finira par le savoir.
Joël NSONI
Par lasemaineafricaine