Le représentant du secrétaire général de l’ONU pour l’Afrique centrale, Abdoulaye Bathily s’inquiète de la possible étendue de l’influence de la secte islamiste Boko Haram sur les pays voisins du Nigéria. Il l’a d’ailleurs fait savoir au Conseil de Sécurité de l’ONU dans son dernier rapport.
De plus, dans une interview accordée à RFI, Abdoulaye Bathily craint des risques de déstabilisation en Afrique centrale avec les élections législatifs et présidentiels qui s’annoncent tout au long de l’année 2015.
Pour lui, l’Afrique centrale traverse une période de transition démocratique assez compliquée et dans la plupart des pays où doivent se dérouler ces élections, la tension est montée entre pouvoir et opposition. «Je le vois dans les deux Congo, au Gabon. Partout les gens se posent aujourd’hui des questions. Il y a ce que l’on peut appeler les effets du syndrome burkinabè. Face à cela, nous avons beaucoup d’inquiétudes », déclaré M. Bathily.
Le diplomate appelle les pouvoirs et oppositions de ces différents pays à se parler afin de parvenir à un consensus sur la manière d’organiser ces élections pour que l’on aboutisse à des scrutins libres, démocratiques, transparents. Pour le représentant du secrétaire général de l’ONU pour l’Afrique centrale, le dialogue entre pouvoir et opposition la période va marquer une avancée démocratique et pas un recul.
Abdoulaye Bathily avance que la révolution burkinabè a permis aux dirigeants de l’Afrique centrale de prendre conscience qu’il faut compter avec les opinions publiques. «De mon point de vue, il n’est plus possible de faire des élections n’importe comment. Il y a toute cette jeunesse qui est aujourd’hui mobilisée, qui a pris conscience de ses droits et les pouvoirs doivent compter avec ces phénomènes-là», a-t-il dit.
Selon le représentant de Ban-ki Moon, les questions de constitution qui se posent ne peuvent être réglées de manière autoritaire mais de façon consensuelle, apaisée pour déboucher sur des élections démocratiques au risque de les banaliser pour déboucher sur une guerre civile, comme c’est le cas aujourd’hui dans beaucoup de pays.
«Quand les élections approchent, c’est comme si on allait en guerre. Il faut mettre fin à ce cycle. Tout ce qui va dans le sens des changements constitutionnels, qu’on ne le fasse pas, comme on dit à la hache. Il faut respecter les constitutions, il faut que les uns et les autres acceptent la règle du jeu», préconise-t-il.
Le respect de la Constitution, selon Abdoulaye Bathily, implique la non-modification de la limitation du nombre de mandats à des délais relativement courts des élections, à un ou deux ans des élections.
«Si on le fait un an ou deux ans avant des élections, c’est sûr que cela crée des tensions qui ne sont pas favorables à la sérénité du déroulement du scrutin», déclara-t-il, en ajoutant que les Constitutions ne doivent pas être modifiées pour simplement maintenir un individu à la tête d’un pays.
«Si on dit que la vie d’un pays dépend d’un seul individu, ça veut dire que ce pays est en danger. Je crois à la nécessité qu’un pays soit dirigé par une équipe d’hommes et de femmes interchangeables. C’est pourquoi je milite pour qu’il y ait des changements à la tête des pays et que les règles constitutionnelles soient respectées de manière globale», explique le diplomate qui soutient que deux mandats suffisent largement pour un président en Afrique.
En présence du Secrétaire Général de l’Union Africaine des Télécommunications, Abdoulkarim Soumaila et des Ministres des TIC, Bruno Nabagné Koné et Thierry Lezin Moungalla, respectivement de la Côte d’Ivoire et du Congo, le jury d’Africa Telecom People a dévoilé la liste des meilleurs acteurs des TIC de l’année 2014. Pour cette 10 ème édition, 15 trophées ont été décernés, voici les lauréats.
Le ministre de la recherche scientifique et de l’innovation technologique de la République, Bruno Jean Richard Itoua, vient de signer avec l’UNESCO, un accord de renforcement des capacités dans le domaine scientifique, technologique et de l’innovation (STI) du Congo.
Financé par le Congo à hauteur de 400 000 dollars, cet accord, qui couvre une période de trois ans, sera mis en œuvre par l’Unesco.
Il doit notamment permettre à la recherche et à l’innovation de devenir les moteurs du développement économique, social, humain et culturel du pays.
Il s’agira notamment de faire une mise à jour de la situation de la recherche et de l’innovation, de mettre en place des instruments de politique adéquats, ainsi que de valoriser la recherche et l’innovation dans le pays.
L’invite a été faite le 18 décembre à Brazzaville par le directeur de cabinet du ministre de la Recherche scientifique et de l’Innovation technologique, Ignace Ta-Liane Tchibamba, lors d’un atelier de formation sur l’importance du haricot dans l’alimentation.
«Le haricot est un aliment très énergétique riche en protéine, appelé viande du pauvre dont les mets ne sont pas diversifiés », a signifié Ignace Ta-Liane Tchibamba.
Organisé sous le contrôle de deux experts venus du Malawi et du Rwanda, bénéficiant de l’appui de l’Alliance panafricaine de recherche sur le haricot (PABRA) et du réseau du Centre international d’agriculture tropicale (CIAT), cet atelier vise à lutter contre la malnutrition.
Pour les experts présents à cet atelier, le Congo demeure un pays à déficits variés comblés par des importations massives évaluées en 2012 à 132 milliards de FCFA avec pour conséquences la cherté de certains aliments.
Deux Sénégalais, Mahtar Mbow et Jacques Diouf, ont quitté en 1987 et 2011 leurs postes respectifs de directeur général de l’Unesco et de la FAO, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture. Depuis, l’Afrique est loin d’être en perte de vitesse à l’ONU. Des hommes et des femmes issus de tous ses pays et régions et de tous horizons – médecins, diplomates et activistes – figurent en bonne place dans la hiérarchie onusienne.
, conseiller spécial Afrique du secrétaire général de l’ONU
Maged Abdelaziz
« L’Afrique a besoin de partenaires égaux, pas d’exploitation », déclare ce diplomate égyptien âgé de 60 ans. Il était représentant permanent de l’Egypte auprès des Nations unies quand Ban Ki-moon l’a nommé en mars 2012 conseiller spécial pour l’Afrique, avec rang de sous-secrétaire général adjoint des Nations unies. Il est chargé de promouvoir le développement de l’Afrique à l’international et travaille avec les nombreux représentants spéciaux et autres chefs de mission déployés en Afrique, parmi lesquels le Sénégalais Abdoulaye Bathily (Afrique centrale), le Ghanéen Mohamed Ibn Chambas (Afrique de l’Ouest) et l’Algérien Said Djinnit (Grands Lacs).
Adama Dieng, conseiller spécial pour la prévention des génocides du SG de l’ONU
Adama Dieng
Ce juriste sénégalais de 64 ans a succédé en juillet 2012 au Sud-soudanais Francis Deng, à un poste à très lourdes responsabilités puisque créé après le génocide des Tutsis. Un dossier qu’il connaît bien : il a été greffier du Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) de 2001 à 2009. Ancien greffier de la Cour suprême du Sénégal, il a aussi été de 1976 à 1982 l’assistant personnel de Keba Mbaye, autre homme de loi sénégalais respecté. Secrétaire général de la Commission internationale des juristes de 1990 à 2000, Adama Dieng a rang de sous-secrétaire général des Nations unies.
Sahle-Work Zewde, directrice du Bureau des Nations unies à Nairobi
Sahle-Work Zewde
La diplomate éthiopienne, 64 ans, est la première titulaire de ce poste qu’elle occupe depuis mars 2011, à avoir rang de sous-secrétaire général des Nations unies. Une marque de l’importance donnée par l’ONU à l’Afrique orientale et à la Corne de l’Afrique, des régions troublées par le terrorisme islamiste. Auparavant, elle était chef du Bureau de construction de la paix des Nations unies en République centrafricaine. De 2006 à 2009, elle a été représentante permanente de l’Ethiopie à l’Union africaine et à la Commission économique pour l’Afrique. Formée en sciences naturelles à Montpellier, elle a été ambassadeur au Sénégal (1989-1993), à Djibouti (1993-2002) et à Paris (2002-2006).
Carlos Lopes, secrétaire exécutif de la CEA, la Commission économique pour l’Afrique de l’ONU
Carlos Lopes
Nommé à ce poste en septembre 2012, ce spécialiste bissau-guinéen du développement, 67 ans, a été directeur de l’Institut des Nations unies pour la formation et la recherche (Unitar) et de l’Ecole des cadres des Nations unies à Turin (2007-2012). Il a aussi occupé le poste important de directeur des Affaires politiques au cabinet du secrétaire général (2005-2007). Auteur d’une vingtaine d’ouvrages, il a enseigné à travers le monde, en parallèle de sa carrière au sein du Pnud, qu’il a rejoint en tant qu’économiste en 1988. Il en a été le représentant-résident au Zimbabwe et au Brésil, en 2003, où il a géré le plus gros programme du Pnud au monde.
Zaynab Hawa Bangura, représentante spéciale pour les violences sexuelles en situation de conflits
Zaynab Hawa Bangura
Cette Sierra-léonaise de 55 ans, nommée en septembre 2012, est une activiste sociale issue d’une famille modeste. Elle a fondé le premier mouvement de femmes non partisan du pays, Women Organized for a Morally Enlightened Nation (Women, « Les femmes organisées pour une nation moralement éclairée »), sous la junte militaire (1992-1996) en Sierra Leone. Elle a co-fondé le mouvement Campagne pour la bonne gouvernance (CGG), qui a exigé la tenue d’élections démocratiques en 1996. Candidate à la présidentielle de 2002, elle a obtenu moins de 1 % des voix. Mais n’a cessé de dénoncer les atrocités commises durant la guerre civile, par les rebelles comme par l’armée régulière. En 2006, elle a participé à la reconstruction d’un pays voisin lui aussi dévasté par la guerre, en tant que directrice des Affaires civiles de la Mission des Nations unies au Liberia. Nommée en 2007 ministre des Affaires étrangères de la Sierra Leone, elle a été ministre de la Santé de 2010 à 2012.
Leila Zerrougui, représentante spéciale pour les enfants et les conflits armés
Leila Zerrougui
La juriste algérienne, 58 ans, sait de quoi elle parle : elle a été de 2008 à 2012 la chef adjointe de la Mission de l’Organisation des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique Congo (Monusco), qui a pour mandat la protection des civils. Auparavant, elle a fait une carrière de magistrate en Algérie, d’abord juge des mineurs puis de cour d’appel (1980-1997), et conseillère au Cabinet du ministre de la Justice (1998-2000), à la Cour suprême (2000) et à la Présidence (2000-2008), où elle a participé à la Commission nationale de la réforme de la justice. Elle a intégré les Nations unies en 2001 dans le Groupe de travail sur la détention arbitraire, dont elle a été la présidente (2003- 2008).
Michel Sidibé, directeur exécutif de l’Onusida
Michel Sidibé
Ce Malien de 62 ans, diplômé en économie, en développement et en planification sociale, a commencé sa carrière sur le terrain à Tombouctou. Directeur de l’ONG Terre des Hommes au Mali en 1982, il est recruté cinq ans plus tard par l’Unicef pour un vaste programme de vaccination en République démocratique du Congo (RDC). Il supervise ensuite des programmes de l’Unicef dans 10 pays d’Afrique francophone et devient son représentant au Swaziland, au Burundi et en Ouganda – des pays où il s’attaque au fléau du VIH-Sida. Nommé en 2001 directeur de l’Appui aux pays et aux régions de l’Onusida, il mène une réforme pour gagner en efficacité. Un franc succès, qui lui vaut en 2008 sa nomination à la tête de l’Onusida, un mastodonte qui gère 3,8 milliards de dollars de fonds pour 2014-2015.
Phumzile Mlambo-Ngucka, directrice d’Onu-Femmes
Phumzile Mlambo-Ngucka
Nommée à ce poste très convoité en 2013, voilà cette alliée de Thabo Mbeki recasée à New York, à 59 ans, loin des joutes politiques de son pays. Ministre des Mines et de l’Energie de 1999 à 2005, elle a gagné une réputation de grande efficacité en négociant en 2002 la charte de Black Economic Empowerment (BEE). Un accord qui a vu passer en dix ans 26 % de l’industrie minière sud-africaine entre des mains noires. Elle a remplacé Jacob Zuma à la vice-présidence de la République en 2005, quand ce dernier a été limogé par le président Mbeki. La raison ? Un procès pour corruption lancé contre Zuma par… son propre mari, Bulelani Ngcuka, lorsqu’il était procureur général. Ce dernier s’est reconverti dans les affaires dès 2004, sans faire trop d’ombre à sa femme.
Babatunde Osotimehin, directeur exécutif du Fonds des Nations unies pour la population, le Fnuap
Babatunde Osotimehin
Ce médecin nigérian de 65 ans a commencé sa carrière en tant que professeur de pathologie clinique à l’université d’Ibadan. Il a supervisé de 2002 à 2008 un projet de la Banque mondiale de lutte contre le VIH-Sida au Nigeria et il a été directeur de l’Agence nationale du contrôle du Sida en 2007, avant d’être nommé ministre de la Santé de 2008 à 2010. A son poste actuel, qu’il occupe depuis janvier 2011, il succède à la Saoudienne Thoraya Obaid et se préoccupe à la fois des jeunes et de l’égalité des sexes. Son credo ? « L’humilité, pour s’adresser à son prochain dans le respect et favoriser le changement ».
Kanayo Nwanze, président du Fonds international de développement agricole, le Fida
Kanayo Nwanze
« En tant qu’Africains, nous en avons assez des caricatures. Mais nous en avons aussi assez d’attendre – attendre d’être menés vers cette Afrique que nous voulons tous, l’Afrique qui peut et qui devrait être ». Dans une tribune publiée en juin dans The Guardian, cet ingénieur agricole nigérian de 68 ans somme les chefs d’Etat africains de tenir leurs promesses : consacrer 10 % de leurs dépenses à l’agriculture. Nommé en 2009 à son poste actuel, son mandat a été renouvelé jusqu’en 2017. Formé à Ibadan (Nigeria) et dans le Kansas (Etats-Unis), il a dirigé pendant une décennie le Centre du riz pour l’Afrique (AfricaRice). Une organisation de recherche ouest-africaine qu’il a transformée en centre panafricain de premier plan.
Pascal Tsaty Mabiala, premier secrétaire de l’UPADS
La Constitution congolaise en vigueur depuis 2002 « n’est pas à changer ou à réviser du point de vue du droit et surtout de la légitimité », a estimé jeudi l’Union panafricaine pour la démocratie sociale (UPADS), première formation de l’opposition qui a réuni son conseil national en session ordinaire. Le point de vue du parti de l’ancien président Pascal Lissouba (1992-1997) est partagé par plusieurs opposants, tandis que les partisans du pouvoir multiplient des subterfuges pour parvenir au changement du texte fondamental.
L’UPADS a inscrit plusieurs points à l’ordre du jour de son conseil ordinaire qui se termine ce vendredi. Réagissant à une rumeur persistante sur la formation d’un éventuel gouvernement d’union nationale, le parti de Pascal Lissouba a dit ne pas être prêt à y participer, ni d’ailleurs à un éventuel dialogue qui aborderait la question d’une révision de la Constitution.
A ce sujet, sa position est sans ambiguïté, comme le détaille Pascal Tsaty Mabiala, premier secrétaire de l’UPADS : « Nous avons aujourd’hui un débat – on aurait pu dire un faux débat – lancé subitement par le président et ses partisans [sur le fait] qu’il faille changer de Constitution. C’est à la limite risible. Nous sommes opposés, mais radicalement opposés au changement de la Constitution parce que ni du point de vue du droit ni du point de vue de la légitimité, cela ne pourrait se justifier. Mais le peuple, on ne le consulte pas sur tout, et pas, justement, sur le changement de la Constitution. »
Bon nombre de formations de l’opposition ne veulent pas qu’on touche au texte fondamental. Le Parti congolais du travail (PCT), au pouvoir, consulte sa base qui va se prononcer au moment opportun. Il y a quatre jours, le roi téké de Mbaya, Michel Ladzoumou, de la Cuvette-Ouest, a adressé une lettre manuscrite au chef de l’Etat lui demandant de changer la Constitution.
Le locataire de l’hôtel de la ville de Pointe-Noire, Roland Bouiti-Viaudo
La première session extraordinaire, dite budgétaire, du conseil départemental et municipal de Pointe-Noire s’est tenue du 5 au 12 décembre 2014, sous la direction de Roland Bouiti-Viaudo, député-maire de la ville de Pointe-Noire, président du dit conseil et qui avait à ses côtés Victor Foudi, Pierre Justin Makosso, Fulgence Ibombo-Ngakosso, et Jean-Jacques Le Parrain Moi-Bayonne, respectivement vice-président, premier et deuxième secrétaire.
Au cours de cette session dont les travaux ont eu lieu dans la salle de mariage de l’hôtel de ville, les conseillers municipaux ont adopté le budget primitif, exercice 2014, qui s’élève à vingt-deux milliards neuf cent quatre-vingt-dix-sept millions six cent cinquante mille francs Cfa. Dans son discours de clôture, le maire a mis l’accent sur la préservation de la paix dans la ville océane, comme on peut le remarquer dans son discours ci-après.
Clôturant les travaux, Roland Bouiti-Viaudo s’est montré préoccupé par l’avenir de la ville océane, en appelant les conseillers municipaux, à tout faire pour préserver la paix dans la cité, connue pour «être un havre de paix». «A l’ouverture de nos travaux, nous affirmions qu’il nous faut dorénavant regarder l’avenir et scruter l’horizon, avec un réel sens de responsabilité et de maturité politique. Cet avenir ne peut se construire et se réaliser avec bonheur qu’à travers l’exécution, sans entrave, du programme de développement local qui intègre, dans ses grandes articulations, les besoins fondamentaux de nos populations. Nous voudrions insister sur la paix en ce qu’elle est une denrée essentielle sans laquelle on ne saurait construire la cité sur des bases solides et pérennes. Pour cela, mettons tout en œuvre pour préserver, coûte que coûte cette paix si chèrement acquise, dont le président Denis Sassou-Nguesso est, il faut le reconnaître, le principal architecte! Dans ces conditions, le travail pédagogique sur la paix doit être entretenu et poursuivi dans nos quartiers. De cette manière, nous conforterons à jamais Pointe-Noire, dans son épithète de havre de paix».
Roland Bouiti-Viaudo a aussi souligné l’importance d’associer les citadins au travail de modernisation de la ville: «Par ailleurs, il nous faudra continuer de réaffirmer le sentiment d’appartenance à notre collectivité et manifester le souci constant de maintenir et protéger, avec la population, le pacte qui s’inscrit dans la poursuite de la modernisation de notre ville. Alors s’impose à nous l’impérieux devoir de mobiliser, en toute cohérence, dans une communauté de destin, les niches et énergies susceptibles de faire éclore notre action dans l’intérêt bien compris de nos concitoyens sans exclusive et réaliser ainsi la ville moderne de demain à laquelle nous aspirons tous. Il s’agit bien de la ville moderne de demain que nous avons le devoir sacro-saint de léguer à nos enfants. En cela, l’état des lieux que nous allons réaliser dans les prochaines semaines, dans l’ensemble de notre territoire juridictionnel, constitue un objectif majeur».
Soulignons que peu avant la clôture des travaux, les conseillers municipaux ont été édifiés par Jean-Pierre Michel Nzondault, directeur départemental de la santé, au sujet de la panique créée le 29 novembre 2014, à l’hôpital général A. Sicé de Pointe-Noire, suite au décès de Mme Siba Aïssa, une Malienne de 22 ans. La rumeur s’était répandue comme une traînée de poudre qu’elle était morte de la fièvre hémorragique à virus Ebola, provoquant la panique dans une partie de l’hôpital. Ce n’était pas le cas, même si elle avait succombé à une diarrhée.
Denis Christel Sassou N’guesso, député élu d’Oyo (département de la Cuvette), membre du bureau politique du PCT
La perspective de l’élection présidentielle de juillet 2016 au Congo impacte sur la vie politique nationale. «Partira ou partira pas?», voilà la question qui commence à marquer la ligne de démarcation entre les acteurs politiques congolais. Au sein du P.C.T, certains cadres et militants entendent jouer un rôle déterminant dans l’enjeu qui se présente. Sachant que les courants sont admis au sein du parti, ils ont lancé la Dynamique Mwana Ndeya, qui entend promouvoir les idéaux exprimés par le président de la République, Denis Sassou Nguesso, dans son discours d’investiture de 2009.
Créée autour de Denis Christel Sassou Nguesso, député élu d’Oyo (département de la Cuvette), membre du bureau politique du P.C.T (Parti congolais du travail), directeur général adjoint de la S.n.p.c (Société nationale des pétroles du Congo), chargé de l’amont, la Dynamique Mwana Ndeya se constitue, au sein du P.c.t comme «un courant d’analyse et de propositions sur les sujets relatifs au développement national et local, travaillant au plus près des populations afin d’être un maillon complémentaire aux partis de la majorité présidentielle», dans l’optique de soutenir «l’action multiforme du président Denis Sassou Nguesso».
La création de ce courant politique, par les temps qui courent, n’est pas un hasard. Les événements au Burkina Faso, le discours du président français François Hollande à l’ouverture du dernier sommet de l’O.I.F (Organisation internationale de la francophonie) et les réactions qu’il a suscitées ont eu un grand impact, particulièrement dans les pays comme le nôtre où existe un débat sur le changement ou la révision de la Constitution. Il faut de l’imagination, de l’audace, l’esprit d’ouverture et le bon leadership pour avancer, estiment les tenants de la Dynamique Mwana Ndeya. Au sein du P.c.t, de plus en plus de cadres voient la nécessité d’un véritable sens d’innovation, de modernisme et d’action, devant les défis politiques, économiques et sociaux auxquels le pays est confronté aujourd’hui.
Lors de la première session du conseil fédéral de Brazzaville, par exemple, les participants ont évoqué certains maux qui minent la vie du parti et qui ont affecté ses résultats aux élections locales. C’est ainsi qu’ils recommandent, entre autres, que dorénavant, le choix des candidats aux élections se fasse de façon démocratique, après un travail d’investigation sur leur moralité et leur notoriété, en prenant en compte les attentes de la base. En clair, plus de candidat choisi par le sommet, mais par les militants. Par ailleurs, les problèmes sociaux auxquels le gouvernement n’apporte pas de solutions au plus vite finissent par créer un environnement hostile qui ne facilite pas le travail des candidats du parti au pouvoir. Celui-ci doit donc être exigeant par rapport au gouvernement sur la politique sociale. Certains cadres proposent même que les ministres membres du parti soient interpellés par le comité central, pour être entendus sur les actions menées au sein de leurs départements ministériels.
En somme, la Dynamique Mwana Ndeya entend relancer l’esprit du discours d’investiture du président Denis Sassou-Nguesso, en 2009, en luttant contre les antivaleurs et en faisant la promotion de la compétence. «Le Congo de la deuxième décennie du troisième millénaire sera ce que vous voudrez qu’il soit. De par votre comportement, votre intelligence et votre effort, vous engendrerez ce nouveau Congo, havre de paix et de prospérité pour tous. Mais alors, pour qu’il en soit ainsi, changez donc de mentalités! Laissez choir à jamais les mentalités d’assistés, de profiteurs, de personnes en quête perpétuelle de passe-droits et autres facilités. adoptez des comportements nouveaux et dignes! Adonnez-vous désormais à la rigueur du gain mérité et non aux délices trop faciles et honteux de la magouille…», avait dit le président Sassou Nguesso en 2009. Le combat ne semble pas avoir été gagné, alors la Dynamique Mwana Ndeya se fait le porte-étendard de ce combat. Mais, jusqu’où ira-t-il, dans la perspective de 2016? On finira par le savoir.
Au sein de la classe politique, on attend le message de nouvel an du président de la République.
Après tous les événements qui se sont produits en Afrique (Transition au Burkina Faso, sommet de l’O.i.f à Dakar), et les réactions suscitées dans le pays où l’élection présidentielle pointe à l’horizon, on attend une initiative forte du président de la République.
La classe politique, toutes tendances confondues, appelle à un dialogue pour apaiser les esprits et entrevoir l’avenir avec assurance.
Le président de la République épousera-t-il cette idée, dans son message de nouvel an? Il lui revient de briser le climat morose et plein d’incertitudes qui règne, actuellement.
L’apparition massive des agents de la Force publique à certains endroits de Brazzaville, aux heures tardives de la nuit, comme au rond-point Bifouiti, à Makélékélé, le premier arrondissement, et Mikalou, à Talangaï, dans le sixième arrondissement, a recréé un sentiment de psychose chez certains citadins de la ville-capitale.
Simples dispositifs, à l’orée des fêtes de fin d’année ou redoute-t-on des menaces à la sécurité publique? En tout cas, plusieurs Brazzavillois se posent la question, surtout que le gouvernement, notamment le Ministère de l’intérieur, ne communique pas sur ces mesures de sécurité exceptionnelles.
Ces derniers temps, des rumeurs alarmantes circulent dans la ville, créant une certaine appréhension. En l’absence d’informations crédibles, du côté des pouvoirs publics, chacun y va de son commentaire sur cette espèce de peur qui semble gagner les habitants de la capitale.